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LE DROIT A LA NATIONALITE

« Un enfant a droit d’acquérir la nationalité de l’Etat [où] il est né si (…) il ne peut prétendre à la nationalité d’aucun autre Etat »

Madagascar a ratifié les principales Conventions internationales relatives aux Droits de l’Homme soulignant le droit de chaque individu à avoir une nationalité, dont le déni entraine l’apatridie. La Charte Africaine des Droits et du Bien-être de l’Enfant dispose à cet effet que « un enfant a droit d’acquérir la nationalité de l’Etat [où] il est né si (…) il ne peut prétendre à la nationalité d’aucun autre Etat ». Pourtant, le rapport de 2015 de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples sur le droit à la nationalité en Afrique relève de nombreux cas et risques d’apatridie sur le continent.

Selon la Banque Mondiale, plus de 150 millions de personnes ne disposent d’aucun document de nationalité et d’identité dans la région de l’Afrique australe, dont plus de 8 millions dans la sous-région de l’Océan Indien. Madagascar n’en est pas épargné : des apatrides in situ vivent dans le pays, bien que des statistiques fassent défaut, avec des cas importants de risques d’apatridie.

Face à cette situation, le Gouvernement a proposé la loi n°2016-038 modifiant et complétant certaines dispositions du Code de la nationalité, adoptée par le Parlement en décembre 2016 et promulguée en 2017.

Cette loi constitue une avancée en matière de droit à la nationalité, un droit fondamental, source de jouissance des autres droits. Son entrée en vigueur a permis à quelques 2700 personnes métisses ou apatrides d’acquérir la nationalité de leur mère, en moins de trois ans. En ce sens, le Parlement tient un rôle crucial dans la génération de lois, sources de changement structurel, du fait de leur caractère contraignant et permanent. En l’occurrence, dans ce cas précis, la législation contribue à la prévention et à la réduction de l’apatridie.

Dans cette optique, il s’avère essentiel de renforcer la capacité de l’Assemblée Nationale sur le droit à la nationalité face aux enjeux nationaux et mondiaux sur la question.

UN NOUVEAU CODE DE LA NATIONALITE MALAGASY

Les réformes apportées par la loi n°2016-038 du 25 janvier 2017 constituent une avancée significative en matière de respect et promotion des droits humains.

Depuis l’accession de Madagascar à l’indépendance, l’Ordonnance n° 60-064 du 22 juillet 1960 portant Code de la nationalité malagasy a été modifiée à six reprises ; par la loi n° 61-052 du 13 décembre 1961, la loi n° 62-005 du 6 juin 1962, l’ordonnance n° 73-049 du 27 août 1973, la loi n°2003-027 du 27 août 2003 et récemment par la loi n°2016-038 du 25 janvier 2017. Les réformes apportées par cette dernière constituent une avancée significative en matière de respect et promotion des droits humains mais elles n’ont pas encore permis de disposer d’un cadre juridique véritablement inclusif, non discriminatoire permettant de résoudre l’apatridie.

C’est ainsi qu’en 2020, une proposition de loi visant à réformer le Code de la nationalité a été initiée par le Sénat avec la pleine contribution du Ministère de la Justice et l’appui de toutes les autres parties prenantes dont le HCR, FDA, les communautés concernées par l’apatridie, etc. La proposition de loi n°001/2019 a été adoptée par la même institution le 1er juillet 2020.

L’Assemblée Nationale (AN) a repris le travail en décidant que la législation sur la nationalité malagasy fera l’objet d’une refonte en cette année 2021. Cet engagement a été pris par les députés et l’équipe technique de l’Assemblée Nationale lors de l’atelier sur le droit à la nationalité les 3 et 4 décembre 2020 à Ampefy. Il s’en est suivi de la signature du protocole d’accord entre l’Assemblée Nationale d’une part et Focus Development Association, en partenariat avec le HCR d’autre part, l’objectif étant « de s’engager à travailler ensemble afin de concevoir un nouveau Code de la nationalité malagasy ».

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